samedi 21 mars 2015

Courriel de l'association Pollinis, le 21 mars 2015

Les députés interdisent les pesticides tueurs d'abeille

Cher ami, chère amie,

Nous sommes peut-être en train d'obtenir une victoire historique pour les abeilles et l'environnement.

Hier en France, l'Assemblée nationale a voté un amendement qui interdit pour de bon les pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles sur le sol français !

Si l'amendement est confirmé par le Sénat, c'est tout le travail que nous avons mené ensemble ces deux dernières années qui est récompensé. La France créerait un précédent en Europe, obligeant les autorités des autres pays et l'UE à revoir leur législation sur les néonicotinoïdes.

Ça pourrait être la fin des pesticides tueurs d'abeilles en Europe. Pour de bon !

Mais rien n'est encore joué : le Sénat doit encore se prononcer sur le texte. Et là, la bataille va être rude.

Le mois dernier déjà, les sénateurs ont rejeté la proposition d'un des leurs de faire un moratoire sur les néonicotinoïdes en France. A 248 voix, contre 64...

La majorité d'entre eux est loin d'être favorable à l'interdiction demandée par les députés. Le gouvernement aussi est contre, et de leur côté, les lobbies de l'industrie agrochimique sont déjà sur le pied de guerre pour pousser les sénateurs à refuser le texte !

Du coup, ici à Pollinis, toute l'équipe est sur le pont pour préparer la bataille.

Il nous reste à peine un mois pour convaincre au moins 200 sénateurs de voter en faveur de l'interdiction, et notre stratégie est claire :

--- prendre d'assaut les bureaux des sénateurs, multiplier les rendez-vous pour leur montrer la dangerosité des pesticides néonicotinoïdes pour les pollinisateurs, l'environnement et la santé. Et les empêcher de céder aux sirènes des lobbies agrochimiques !

--- mobiliser les citoyens, en France et dans toute l'Europe, pour leur mettre une pression massive et déterminante.

Toutes les avancées que nous avons obtenues jusque-là, nous les devons à notre nombre, et notre persévérance. Je ne vous remercierai jamais assez de votre engagement avec Pollinis pour sauver les pollinisateurs et l'alimentation des générations futures !

D'ici quelques semaines, j'aurai besoin de votre mobilisation pour obliger les sénateurs à voter l'interdiction des néonicotinoïdes demandée par les députés.

Surveillez bien votre boîte mail, et commencez à en parler autour de vous, pour que, au moment de frapper, notre action soit puissante – et déterminante !

Et que nous débarrassions la France, puis l'Europe, de ces pesticides toxiques responsables de la mort de millions d'abeilles chaque année, et de dégâts sur les sols, l'eau, et sur la santé humaine qu'on commence à peine à mesurer.

A très vite !

Nicolas Laarman
Délégué général
Pollinis

Voir l'amendement sur le site de l'Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2064/AN/754.asp

vendredi 20 mars 2015

Victoire du printemps pour les abeilles de France

Le jeudi 18 mars 2015 fut un grand jour pour les abeilles de France. L’Assemblée nationale a voté l’interdiction, à partir de 2016, des néonicotinoïdes qui contribuent à la mortalité des abeilles que l’on constate depuis plusieurs années en France et ailleurs.


Il y a deux ans, la Commission européenne avait déjà voté pour cette interdiction. Curieusement, la décision prise hier en première lecture par les députés français va à l’encontre de l’avis du gouvernment. En effet, Ségolène Royal considère toujours (pour des raisons que je n’ai pas encore comprises) que cette interdiction ne serait pas bonne.

Le tableau suivant, établi par l’AFP, souligne la gravité de la situation apicole en France depuis une vingtaine d’années :

Cliquez pour agrandir

Les perdants directs dans l’interdiction votée hier seront évidemment les groupes agrochimiques Bayer (allemand) et Syngenta (suisse) qui fournissent des produits phytosanitaires aux éleveurs de maïs, de colza et de tournesol, ainsi qu’aux nuciculteurs (cliquer ici pour voir un article sur le produit Cruiser).

Depuis deux jours, il y a eu beaucoup d’articles au sujet de cette décision encourageante prise par l’Assemble nationale. Cliquer ici pour afficher celui de Sciences et Avenir, qui contient un bon résumé graphique (sur lequel il faut cliquer, afin de l'agrandir) concernant les principaux produits phytosanitaires contenant des néonicotinoïdes.

Les apiculteurs français devront toujours faire face, hélas, à un prédateur mortel : le frelon asiatique, qui s’installe progressivement sur le territoire français.


Au moment où j’écris ces quelques lignes sur cette vote historique du parlement français — aujourd’hui, le 20 mars 2015 — la Nature est en fête. D’ailleurs, Google évoque à sa manière cette date très spéciale.


Ici à Gamone, malheureusement, il y avait trop de nuages pour que je puisse apprécier l’éclipse. Quant à la grande marée, je ne risque pas non plus de la voir. En revanche, le début du printemps est largement visible, grâce notamment à la profusion de primevères.

samedi 7 mars 2015

Faisons la fête pour nos abeilles !

Le camarade apiculteur Fabien Jantet vient de m'envoyer cette invitation à la fête.


Voici le texte de Fabien :
Petite soirée vendredi prochain en soutien aux abeilles à Saint Martin en Vercors!!! Vu l'hécatombe que j'ai subi cet hiver où 100% de mes colonies d'abeilles ont périclité, un petit collectif d'amis organise un concert de soutien ce vendredi 13 mars. L'idée n'est pas de rassembler une cagnotte énorme mais bien de se retrouver pour discuter et échanger autour de l'apiculture dans une ambiance festive et musicale! Il y aura donc des fables, de la musique, des temps de discussions sur l'apiculture, l'agriculture, nos choix de consommation. Cantine bio à prix libre.

Le soutien moral est le plus précieux. Venez juste avec votre bonne humeur, vos idées et votre intégrité. Il y a de la place à la maison pour ceux qui veulent dormir et passez le week end!
A bientôt!
Fabien

mercredi 4 mars 2015

Invention australienne : un robinet à miel

Quand j’ai vu pour la première fois un article sur cette invention australienne, je me suis dit qu’il s’agissait sûrement d’un canular : un robinet à miel qui sort d’une ruche.


J’étais attiré d’abord par l’origine géographique des inventeurs Stuart Anderson et son fils Cedar : la ville de Lismore en Nouvelle-Galles du Sud en Australie, juste à côté de mon lieu de naissance, Grafton.


Pour financer le lancement de leur entreprise, ils ont fait appel au phénomène de crowd funding : c’est-à-dire l’appel aux investeurs à travers l’Internet. Ils avaient besoin de quelques vingtaines de milliers de dollars pour que ça puisse démarrer. A leur grande surprise, ils finiront par recevoir dans les dix millions de dollars.

L’affaire donne bien l’impression d’être sérieuse, car leur invention a été à la une de la publication de la fédération nationale des apiculteurs professionnels en Australie. Leur site web ici donne beaucoup de renseignements sur l’affaire. Et voici une vidéo (vue déjà par plus de 1,7 millions d'internautes) :


Evidémment, j’ai commandé tout de suite une ruche, tout en suggérant aux inventeurs que je serais prêt à m’occuper de la commercialisation de leur système ici en France.