dimanche 28 juin 2015

Le héros de Saint-Quentin-Fallavier est un pompier

Il s’agit d’un homme qui a apparemment plaqué au sol l’assassin fou de Saint-Quentin-Fallavier, dans le style d’un rugbyman, permettant à ses camarades pompiers de maîtriser définitivement le jihadiste présumé. Nous ne connaissons pas encore son identité, seulement sa profession : membre du SDIS [Service départemental d’incendie et de secours] de l’Isère.


Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a rendu hommage au pompier anonyme :
« L'auteur supposé de ce crime a été neutralisé, après que le crime a été perpétré, par une personne du SDIS de l'Isère qui s'est rendue sur place et qui avec beaucoup de courage et de sang-froid a procédé à la mise hors d'état de nuire.  »

Ce pompier livre sain et sauf aux autorités un sacré spécimen, que les experts en criminologie et psychiatrie pourront examiner sous une loupe. Si le suspect finit par être condamné, sa punition idéale consistera (je l’espère) à se faire étudier en long et en large, j’allais dire « à loisir », ce qui n’est malheureusement pas le cas quand un suspect est abattu.

Notre challenge aujourd’hui, dans les sociétés faisant l’objet d’attaques terroristes, consiste à tenter de comprendre pourquoi, et dans quelles circonstances, un certain individu (j’allais dire « type d’individu ») se transforme plus ou moins subitement en assassin barbare. A priori, les réponses à cette question n’ont aucun lien direct avec l’ethnie et les convictions réligieuses de tel ou tel assassin, ni avec son éducation ou manque d’éducation. Je suis persuadé, en revanche, qu’une étude approfondie de l’ADN de ces individus, combinée avec des tests comportementaux, cognitifs et neurologiques de toutes sortes, puisse éclaircir éventuellement le profil de ces nouveaux criminels.

Voilà pourquoi il faut dire un grand merci au pompier anonyme (pour des raisons évidentes de sécurité) de Saint-Quentin-Fallavier, qui a capturé un fauve dangereux, certes, mais surtout inconnu et intrigant : un type de fauve que nos sociétés occidentales devront apprendre rapidement à reconnaître, identifier, recenser et, si possible, dompter... sans haine, évidemment.

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