Bonjour à tous,
j'entends les arguments de part et d'autre sur le varroa tueur d'abeilles, responsable de grosses pertes hivernales. Effectivement des études scientifiques ont démontré les nombreux effets néfastes du parasite sur les abeilles: transmission de nombreuses viroses (Paralysie Aigue, Ailes Déformées, etc) mais aussi réduction de la taille, du poids et de la durée de vie des abeilles. Diverses méthodes permettent de contrôler le taux d'infestation du parasite: bandelette d'amitraze, thymol, acide oxalique, piégeage sur couvain mâle.
J'ai pour ma part opté pour un traitement non chimique de mes colonies mais un pour un protocole mécanique de piégeage du varroa sur couvain mâle. Selon l'étude scientifique de Calis et al, comparant l'efficacité des divers traitements Varroa, le piégeage sur couvain mâle a une efficacité de 93,4%.
Je procède ainsi depuis 5 ans, essuyant des pertes hivernales de 20 à 30% chaque année.
Etant dans une démarche d'installation en apiculture professionnelle, je suis avec une attention particulière mes colonies. J'ai effectué mes visites de mise en hivernage le 18 octobre. A cette date, toutes les colonies avaient une reine en ponte, un couvain sain et des abeilles d'ordre général en bonne santé. Visuellement, mes colonies de production avaient une pression varroa plus basse que l'année précédente (ce n'est que subjectif).
J'avais 20 essaims avec des reines de l'année, et 15 colonies qui m'ont produit du miel, et/ou 1 voire 2 essaims. Ces colonies malgré de faible ressources melllifères en 2014 ont traversé la saison et rempli les corps de provisions sans une goutte de nourrissement artificiel. Chose qui peut se constater aujourd'hui car les ruches sont encore pleines de provisions.
A ce jour, le constat est le même pour toutes les ruches, la moitié des ruches sont désertes sans cadavres, l'autre moitié présente quelques dizaines d'abeilles en grappe mortes autour de leur reine. J'évalue leur mort à début décembre à voir l'importante quantité de provisions toujours présente. C'est également la dernière fois ou je les ai vu sortir.
Ma première question est la suivante :
Que c'est il passé en 2014 pour que des 20 à 30% de mortalité hivernales habituellement , je passe à 100% de pertes, en suivant le même fonctionnement?
Autre point, apparemment les traitements bio de luttes contre le varroa (thymol+ acide oxalique) n'ont pas été suffisants pour protéger les colonies. Or ces traitements bio ont fonctionné chez d'autres apiculteurs hivernant par exemple dans les bouches du rhône ou plus proche de nous dans la plaine de Romans. (autour de 10% de pertes hivernales à ce jour).
Ma deuxième question est la suivante:
Que c'est il passé dans l'environnement du Royans pour que le varroa terrasse les colonies d'abeilles et que seul un important traitement chimique les maintiennent en survie alors que les traitements bio sont toujours efficaces sur d'autres territoires?
Je suis en profond questionnement et ouvert à toutes remarques. Mes ruches sont toujours à Saint Jean en Royans, si quelqu'un veut venir les observer ou comparer. Je vais les récupérer en début de semaine pour éviter tout pillage et la propagation de la fausse teigne.
Je propose que l'on se regroupe éventuellement pour faire une demande collective d'enquête et d'analyses auprès de l'ADARA ou de la Chambre d'Agriculture.
Cordialement.
Fabien Jantet
samedi 14 février 2015
vendredi 13 février 2015
Vidéo choc sur la disparition des abeilles
Pollinis, une association sans but lucratif basée à Bruxelles, mène un combat acharné contre les multinationales de l’agroalimentaire qui vendent les produits notoires, les néonicotinoïdes, qui sont en train de décimer nos abeilles.
[Cette information importante m'a été transmise par Jackie Ageron.]
mercredi 11 février 2015
Saisons
Concernant un futur site web sur notre commune, Tineke Bot vient de me proposer l'idée d'une rubrique géniale, très visuelle : les saisons. Il s’agirait de présenter une même scène choranchoise photographiée à différentes époques de l’année.
Dans mon blog Antipodes de mai 2011, j’avais fait une petite démonstration de ce thème.
actualités apicoles : Les nouvelles apicoles en provenance de Gilles Dacier sont graves. Même catastrophe chez moi. Je viens d'ouvrir ma ruche. Toutes les abeilles sont parties...
Dans mon blog Antipodes de mai 2011, j’avais fait une petite démonstration de ce thème.
Tineke vient de m’envoyer, à ce sujet, des séquences photographiques beaucoup plus spectaculaires…. que je garderai précieusement dans l’optique d’un futur site web sur Choranche.
actualités apicoles : Les nouvelles apicoles en provenance de Gilles Dacier sont graves. Même catastrophe chez moi. Je viens d'ouvrir ma ruche. Toutes les abeilles sont parties...
mardi 10 février 2015
dimanche 8 février 2015
Sacro-saint numérique
Dans sa récente conférence de presse, François Hollande a sorti, encore une fois, le sacro-saint terme « numérique » : L’enseignement du numérique doit être renforcé.
Je pourrais expliquer pourquoi ce terme — traduction inutile de l’anglais « digital » — est parfaitement idiot. Le bon vieux terme « informatique » (inventé en 1962 par mon ami et futur employeur Philippe Dreyfus) dit toujours bien ce qu’il veut dire. Et les gens qui emploient les termes « cyber » et « numérique » font de l’esbroufe. Mais passons…
Pourquoi le président souhaiterait-t-il que la France renforce l’enseignement de l’informatique ? Pour augmenter le nombre d’abonnés à Facebook ? Pour encourager les citoyens à gérer leurs impôts par l’Internet ? Pour faire proliférer les blogs divers ? Pour promouvoir les ventes en-ligne ? Pour rendre plus visibles les offres d’emploi ?
Non, tout ça est bon à prendre, mais ce n’est pas pour ces raisons-là, uniquement, que l’on aimerait voir évoluer l’apprentissage de l’informatique en France.
La vraie raison, c’est que l’on aimerait voir se développer davantage en France une nouvelle industrie orientée vers la création d’applications informatiques de toutes sortes. Le challenge du « numérique » serait donc la création en France de nouvelles technologies d’ordre logiciel. Savoir faire du numérique signifie, dans cette optique-là, maîtriser la programmation d’ordinateurs. Le « codage », comme disent les gens pseudo-branchés...
Je vois mal, hélas, comment l’éducation nationale pourrait dénicher des instituteurs et des professeurs susceptibles d’enseigner la programmation d’ordinateurs, car il n’y a eu aucune filière de cette nature (à ce que je sache) dans la formation du personnel.
Il existe pourtant une possibilité réelle—notamment pour des adultes—de maîtriser la programmation d’ordinateurs dans un but professionnel. Il s’agirait de travailler dans un contexte de « formation sauvage » dans un esprit de club, sous l’égide d’un expert (comme moi-même, par exemple : un demi-siècle d'expérience de formation de programmeurs).
Ce qui est nouveau dans le cas des connaissances en informatique, c'est que les règles de la formation et de la compétence ont changé. Si tu vois une annonce qui cherche, par exemple, un créateur connaissant le langage Javascript, alors de deux choses l’une :
— Si tu ne connais pas le langage en question, alors tu passes à autre chose.
— Si, en revanche, tu connais le langage Javascript, tu réponds à l’annonce, et tu risqueras fort d’obtenir le job. C'est-à-dire que personne ne te demandera : " Alors, montrez-moi vos diplômes pour dire où vous avez appris le langage Javascript. " En l'occurrence, il existe une seule préalable unique (rien à voir avec les écoles et les diplômes) : Connaître effectivement (sur le plan pragmatique) le langage Javascript.
Je pourrais expliquer pourquoi ce terme — traduction inutile de l’anglais « digital » — est parfaitement idiot. Le bon vieux terme « informatique » (inventé en 1962 par mon ami et futur employeur Philippe Dreyfus) dit toujours bien ce qu’il veut dire. Et les gens qui emploient les termes « cyber » et « numérique » font de l’esbroufe. Mais passons…
Pourquoi le président souhaiterait-t-il que la France renforce l’enseignement de l’informatique ? Pour augmenter le nombre d’abonnés à Facebook ? Pour encourager les citoyens à gérer leurs impôts par l’Internet ? Pour faire proliférer les blogs divers ? Pour promouvoir les ventes en-ligne ? Pour rendre plus visibles les offres d’emploi ?
Non, tout ça est bon à prendre, mais ce n’est pas pour ces raisons-là, uniquement, que l’on aimerait voir évoluer l’apprentissage de l’informatique en France.
La vraie raison, c’est que l’on aimerait voir se développer davantage en France une nouvelle industrie orientée vers la création d’applications informatiques de toutes sortes. Le challenge du « numérique » serait donc la création en France de nouvelles technologies d’ordre logiciel. Savoir faire du numérique signifie, dans cette optique-là, maîtriser la programmation d’ordinateurs. Le « codage », comme disent les gens pseudo-branchés...
Je vois mal, hélas, comment l’éducation nationale pourrait dénicher des instituteurs et des professeurs susceptibles d’enseigner la programmation d’ordinateurs, car il n’y a eu aucune filière de cette nature (à ce que je sache) dans la formation du personnel.
Il existe pourtant une possibilité réelle—notamment pour des adultes—de maîtriser la programmation d’ordinateurs dans un but professionnel. Il s’agirait de travailler dans un contexte de « formation sauvage » dans un esprit de club, sous l’égide d’un expert (comme moi-même, par exemple : un demi-siècle d'expérience de formation de programmeurs).
Ce qui est nouveau dans le cas des connaissances en informatique, c'est que les règles de la formation et de la compétence ont changé. Si tu vois une annonce qui cherche, par exemple, un créateur connaissant le langage Javascript, alors de deux choses l’une :
— Si tu ne connais pas le langage en question, alors tu passes à autre chose.
— Si, en revanche, tu connais le langage Javascript, tu réponds à l’annonce, et tu risqueras fort d’obtenir le job. C'est-à-dire que personne ne te demandera : " Alors, montrez-moi vos diplômes pour dire où vous avez appris le langage Javascript. " En l'occurrence, il existe une seule préalable unique (rien à voir avec les écoles et les diplômes) : Connaître effectivement (sur le plan pragmatique) le langage Javascript.
mercredi 4 février 2015
Nouvelle aventure de Maya l’abeille
La nouvelle aventure de Maya l'abeille sort aujourd'hui, le 4 février 2015.
Dans le choix de cette date, je me demande s'il y a un lien avec le grand colloque sur l’apiculture qui se déroule à Paris aujourd’hui et demain.
Ces temps-ci, en France, les sources d’angoisse ne manquent pas. Mais il y a quelque chose qui me fait spécialement peur en tant que Choranchois. Et ça n’a rien à voir avec toutes ces religions que je déteste tant, pour toutes sortes de raisons… et surtout à cause de mes convictions scientifiques. Ma grande « angoisse régionale », c'est la possibilité qu’une guerre ouverte éclate, ici dans le Royans, entre les nuciculteurs et les apiculteurs !
On se souvient de la fameuse conférence du 31 août 2013 à Albenc : Apiculture et nuciculture, comment cohabiter ? J'ai l'impression, hélas, que nous n'avons pas encore vu de réponse satisfaisante à cette question fondamentale.
Cliquez ici pour voir les détails de cet événement.
Ces temps-ci, en France, les sources d’angoisse ne manquent pas. Mais il y a quelque chose qui me fait spécialement peur en tant que Choranchois. Et ça n’a rien à voir avec toutes ces religions que je déteste tant, pour toutes sortes de raisons… et surtout à cause de mes convictions scientifiques. Ma grande « angoisse régionale », c'est la possibilité qu’une guerre ouverte éclate, ici dans le Royans, entre les nuciculteurs et les apiculteurs !
On se souvient de la fameuse conférence du 31 août 2013 à Albenc : Apiculture et nuciculture, comment cohabiter ? J'ai l'impression, hélas, que nous n'avons pas encore vu de réponse satisfaisante à cette question fondamentale.
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