Le jeudi 18 mars 2015 fut un grand jour pour les abeilles de France. L’Assemblée nationale a voté l’interdiction, à partir de 2016, des
néonicotinoïdes qui contribuent à la mortalité des abeilles que l’on constate depuis plusieurs années en France et ailleurs.
Il y a deux ans, la Commission européenne avait déjà voté pour cette interdiction. Curieusement, la décision prise hier en première lecture par les députés français va à l’encontre de l’avis du gouvernment. En effet,
Ségolène Royal considère toujours (pour des raisons que je n’ai pas encore comprises) que cette interdiction ne serait pas bonne.
Le tableau suivant, établi par l’AFP, souligne la gravité de la situation apicole en France depuis une vingtaine d’années :
Cliquez pour agrandir
Les perdants directs dans l’interdiction votée hier seront évidemment les groupes agrochimiques
Bayer (allemand) et
Syngenta (suisse) qui fournissent des produits phytosanitaires aux éleveurs de maïs, de colza et de tournesol, ainsi qu’aux nuciculteurs (cliquer
ici pour voir un article sur le produit
Cruiser).
Depuis deux jours, il y a eu beaucoup d’articles au sujet de cette décision encourageante prise par l’Assemble nationale. Cliquer
ici pour afficher celui de
Sciences et Avenir, qui contient un bon résumé graphique (sur lequel il faut cliquer, afin de l'agrandir) concernant les principaux produits phytosanitaires contenant des néonicotinoïdes.
Les apiculteurs français devront toujours faire face, hélas, à un prédateur mortel : le
frelon asiatique, qui s’installe progressivement sur le territoire français.
Au moment où j’écris ces quelques lignes sur cette vote historique du parlement français — aujourd’hui, le 20 mars 2015 — la Nature est en fête. D’ailleurs, Google évoque à sa manière cette date très spéciale.
Ici à Gamone, malheureusement, il y avait trop de nuages pour que je puisse apprécier l’éclipse. Quant à la grande marée, je ne risque pas non plus de la voir. En revanche, le début du printemps est largement visible, grâce notamment à la profusion de primevères.
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